Image du personnage :- Forme humaine:
- Forme animale:
Nom : Lace
Prénom : Lisa
Surnom : Aucun, elle déteste qu’on lui donne des surnoms. Certains ont bien essayé de l’appeler « Lili » ou d’autres « Lisounette », mais à leurs risques et périls…
Race : Canis
Rang : /
Âge : 15 ans
Armes : Lisa ne possède pas d’arme, son mauvais caractère, sa ruse et ses crocs mis à part.
Description physique : Lisa est une jeune fille d’une quinzaine d’années. Mesurant moins d’un mètre cinquante, elle est très petite pour son âge, et il n’est pas rare de voir les gens la prendre pour une enfant. Fine, mais sans être maigrichonne non plus, la jeune femme parvient à maintenir le juste équilibre pour être en parfaite santé. La musculature est quasi inexistante dans ses membres, servant uniquement à accomplir des gestes de la vie quotidienne à Lisa, ce qui lui donne un désavantage considérable par rapport aux autres Canis. La jeune fille a les cheveux blond platine, très clairs. Sa peau est également pâle, à peine colorée du rose de la vie. Ses yeux, en forme d’amande, mêlent vert sapin, bleu mer et gris souris, dans une palette de nuances changeantes. Son nez est légèrement retroussé, ajoutant une touche enfantine à son visage, et sa bouche aux lèvres rosées est le plus souvent marquée par une moue boudeuse.
Lisa est assez coquette, quoique elle apprécie la simplicité et la praticité de ses tenues. La plupart du temps, elle porte des pantalons et des chemisiers, peu élégants mais résistants et lui permettant de ne pas se soucier des tâches et accrocs qu’elle pourrait faire. Elle aime garder ses cheveux à une longueur raisonnable, soit un peu en dessous des épaules. Elle les accroche parfois en une queue de cheval, ou en couettes basses selon les occasions.
Sous sa forme animale, Lisa apparaît comme un renard des neiges. Son pelage, immaculé durant l’automne et l’hiver, se colore de brun pour le printemps et l’été, afin de rester en harmonie avec le paysage. L’animal est petit, avec des poils mi-longs, une queue touffue, et un don pour le camouflage. Il se spécialise dans les proies de petites tailles, ce qui fait de lui l’un des moins redoutables canidés de la chaîne alimentaire, quoique il reste un animal sauvage. Lisa est donc peu dangereuse, et peu estimée au sein des Canis.
Sous sa forme mi-animale, mi-humaine, Lisa a les oreilles, la queue et la dentition de carnivore d’un renard, ce qui lui donne un sourire étrange. Elle utilise très peu cette forme, préférant les deux autres.
Caractère : Étant encore une adolescente, la façon de penser de Lisa est pleine de contradictions et son humeur est changeante, ce qui la rend parfois déconcertante. Prompte à la colère et à l’énervement, la jeune fille préfère la solitude à la vie commune, ce qui est un fait rare chez les Canis. Lisa tient plus que tout à sa liberté. Elle apprécie les grands espaces, et refuse de rester plus de quelques heures enfermée. Méfiante et débrouillarde par nature, la jeune fille n’aime pas voir les gens s’occuper de ses affaires, et ne s’occupe pas de celles des autres. Cette façon de se couper du reste de la société en rejetant quiconque s’approche trop d’elle montre à quel point Lisa est individualiste : d’après elle, chacun lutte pour sa propre survie, et elle désapprouve le principe de la meute. Elle a également un caractère bien trempé, et déteste se laisser marcher sur les pieds. Elle fait rarement preuve de générosité, gentillesse, ou autre acte de tendresse, et a du mal à tenir une conversation plus de deux minutes, la communication n’étant pas son point fort. Lisa est autonome, et ne compte sur personne d’autre qu’elle-même. Elle n’accorde sa confiance qu’à peu de monde et est d’un tempérament farouche.
Histoire :La petite fille poussa un petit cri apeuré en sentant une patte poilue la pousser au sol. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle s'étala de tout son long, sous une flopée de rires moqueurs. Elle se retourna vers celui qui venait de la faire tomber : un jeune canis et sa bande, dont elle ignorait jusqu’au nom. Ils étaient plus jeunes qu’elle de quelques années, d’après leur petite taille et leurs visages enfantins, alors pourquoi s’en prenaient-ils à elle ? La petite se releva, se redressant de toute sa hauteur.
« Pourquoi tu m’as fait tomber ?! s’énerva-t-elle, agacée et le rouge aux joues. »
Nouvelle avalanche de rires. Le plus proche d’elle, un garçon à la peau mâte et aux cheveux brun clair s’avança, un sourire qui mêlait sadisme et cruauté aux lèvres. Il l’attrapa par le bras.
« Parce que t’es faible. »
Un craquement retentit, suivit de près par un hurlement de douleur.
~
Lisa se réveilla. Autour d’elle, la forêt. L’endroit même où elle s’était évanouie, remarqua-t-elle amèrement. Personne n’avait songé bon de l’emmener en sécurité. Elle jeta un coup d’œil à son bras et grimaça en apercevant l’angle anormal qu’il formait. Elle se releva tant bien que mal, ignorant les larmes de douleur qui ravageaient ses joues. Elle se traîna jusqu’à l’abri où elle se réfugiait pour passer la nuit, et confectionna un atèle rudimentaire et sans doute peu efficace.
~
Lisa était née un 16 mars quelconque, un jour où les oiseaux chantaient fort et où le soleil radieux ne suffisait pas à réchauffer l’atmosphère. Dès qu’elle l’avait vue, sa grand-mère avait lâché :
« Elle passera pas le mois. »
En effet, l’enfant était née prématurément, et était minuscule. Ses bras et ses jambes étaient si maigres que c’en était effrayant, et elle n’avait même pas la force d’ouvrir les yeux. Lisa faisait la moitié du poids et de la taille d’un bébé normal. Pourtant, ses parents s’étaient acharnés, désirant à tout prix garder leur enfant en vie. Ils s’étaient battus pour la survie du petit être, qui semblait être déjà à moitié mort, et en avait fait un miraculé. Jour et nuit, les parents s’étaient relayés pour prendre soin de leur enfant, pour veiller à ce que la petite Lisa ne manque de rien. Et leurs efforts portèrent leurs fruits : Lisa passa sa première année avec brio. Elle était très petite, et avait un retard de quelques mois sur les enfants nés à la même période, mais elle parlait, marchait, était vivante. Vivante, mais fragile.
Lisa était incapable de jouer avec les autres enfants, ou de faire les mêmes activités qu’eux. Elle était comme une minuscule poupée de porcelaine entourée d’éléphants. Elle n’eut jamais l’occasion de se faire des amis, et ses parents la gardaient soigneusement près d’eux, afin qu’elle ne se brise pas. Puis, arriva ce qui devait arriver : la mère de Lisa les quitta en mettant au monde son second enfant, un petit garçon qui aurait dû s’appeler Cloud, en raison du temps particulièrement nuageux des jours précédent sa naissance. La mère et l’enfant décédèrent. La mort sa femme et son futur fils fut un traumatisme profond pour le père de Lisa. Désespéré, il n’avait plus goût à rien. Il passait des journées entières à pleurer, sans parler à personne. Il lui arrivait de parler dans le vide, comme si sa femme était toujours présente. Il mourut quelques mois plus tard, suicidé.
Lisa avait cinq ans quand tout cela arriva. Elle était seule. Une enfant, chétive, faible et incapable de s’occuper d’elle-même. Les jours suivant la mort de son père furent les plus durs de sa vie. Elle ne savait pas quoi faire. Elle avait faim, mais personne ne venait la nourrir. Elle avait froid, mais personne ne venait allumer de feu pour la réchauffer. Elle était triste, mais personne ne venait la réconforter. Elle passa une journée entière à pleurer, puis comprit que personne ne lui viendrait en aide. Elle était seule. Ce fut le déclic qui changea la vie de la petite.
Elle comprit que personne ne viendrait lui apporter à manger, la réchauffer ou la consoler. Parce qu’elle était faible. Elle était dépendante des autres, incapable de s’occuper toute seule. Elle n’était qu’un poids pour la meute. Un poids très lourd, très encombrant, et salissant l’image fière et forte des canis. Parce qu’elle était faible.
~
Lisa était maigre et affaiblie. Elle était incapable d’aller chasser pour se nourrir, sa fracture au bras l’empêchant de courir comme elle l’aurait voulu. Cela faisait presque un mois qu’elle s’alimentait uniquement de baies et de fruits trouvés non loin de sa cachette. Mais elle ne mourrait pas, c’était hors de question. Une flamme de colère et de rébellion brûlait ardemment dans ses yeux verts, contrastant avec son état lamentable.
~
Trois années passèrent. Lisa restait avec les autres canis. Elle haïssait cette meute égoïste plus que tout au monde, mais elle avait peur de s’en éloigner. Elle chassait seule, vivait seule, mangeait seule, souffrait seule, pleurait seule, et nourrissait une haine sans égale. Durant ces trois années, tous les jeunes canis firent d’elle une attraction. Elle était faible, facile à frapper, et quoi de mieux pour se défouler que de s’en prendre à ceux qui ne peuvent se défendre ? Elle fut battue, frappée, rouée de coups, humiliée de nombreuses fois. Puis, elle décida de s’enfuir. Elle avait tout juste neuf ans quand elle décida d’échapper à ses persécuteurs, à tous ces gens qu’elle détestait.
Elle s’éloigna de la meute, parcourut des kilomètres entiers, et marcha pendant des jours. Elle était terrifiée à l’idée que quelqu’un l’ai suivie, ou la rattrape. Elle ne s’arrêta que quand elle fut certaine d’être suffisamment loin de ses congénères. Elle s’isola complètement du reste du monde, dans une forêt voisine et vide de gardiens ou d’hommes. Seule. Mais cette fois-ci, c’était elle-même qui avait décidé de cette solitude. Elle chassait, vivait, mangeait, souffrait et pleurait seule. Loin de cette terre et ces gens qu’elle haïssait. Avant qu’elle ne s’en rende compte, elle avait développé une phobie liée à sa propre espèce : les canis. Elle grandit, devint plus forte, tant mentalement que physiquement. Elle savait cependant que jamais elle ne rattraperait les autres enfants de son âge.
Jour après jour, elle développa un instinct de survie comparable à celui d’un véritable renard, doublé d’une indépendance qu’elle n’aurait quitté pour rien au monde. Elle ne voulait plus jamais retourner avec les autres, elle aurait voulu rester pour toujours et à jamais à vivre dans cette forêt calme et douce qui avait su l’accepter.
Seulement, petit à petit, ce fut l'ennui qui la poussa à quitter l'abri qu'elle s'était trouvé. La monotonie de son existence lui était de plus en plus insupportable, si bien qu'elle finit par la quitter. Elle voulait découvrir d'autres paysages, explorer d'autres territoires et partir à l'aventure. Mais qui sait si l'aventure qui l'attend sera à la hauteur de ses espérances ?
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